steph et mes rêves

Il était une fois un petit garçon né à Coney Island le 20 février 1977, une partie de Brooklyn. Pendant ses années de jeunesse, ce petit garçon passait son temps sur les terrains de basket à botter les fesses des plus grands. Pendant que vos frères, vos enfants, sont entrain de jouer à la console ou d'essayer de faire leur devoir, ce petit garçon s'entrainait jusqu'à ce qu'on doive aller le chercher.

Passé par le lycée Abraham Lincoln à Brooklyn, il intègre le collège de Gorgia tech où il ne restera qu'un an avant d'intégrer la NBA 1996 à l'âge de 19 ans, comprenez le meilleur championnat au monde de basket (je sais que certains disent le contraire, lol, comme quoi, hein ?), celui-là même qui fait rêver tous les français qui sont à peine capable d'enfiler les paniers à 3 points tout seul derrière cette ligne !!!!!!

A cet âge là, un homme français normal vient d'obtenir son premier diplôme, voir mieux, voir pire.

Quoi qu'il en soit, cet homme appelé Stephon Marbury a commencé sa carrière de basketteur professionnel et la continue encore actuellement. Une histoire normale me direz vous, tout droit tirée du rêve américain.

Maintenant comment se fait-il qu'après 11 ans de carrière, après avoir défendu les couleurs des Etats Unis aux jeux olympiques d'Athènes (31 points contre l'Espagne, alors record pour un athlète américain), après avoir été génial si souvent, il semble que 99% des gens et des basketteurs le détestent !!!!!!!!! C’est un joueur égocentrique, centré sur lui même, qui n'a jamais fait gagner aucune de ses équipes, qui est un énorme gâchis, ou un énorme imposteur, qui ne pense qu'à l'argent.....................;

steph

Moi je vois un homme qui joue avec des coéquipiers nuls de nuls, pour des coaches on en parle même pas, moi je vois un homme qui fait vive plus de 20 personnes avec son salaire, qui gagne de l'argent certes mais qui en fait gagner 10 fois plus à celui qui le paie, qui n'hésite pas à donner 1 million de dollars de sa poche à la suite de l'ouragan à la nouvelle Orléans, qui crée une ligne de basket à 15 $ (moins de 10 €!!!!), qui a perdu son père alors que celui-ci était dans les tribunes et lui entrain de jouer sur le terrain, qui peut être vu sur :

http://fr.youtube.com/watch?v=-RZI0Ludf0c

Mais moi ce que je vois on s'en fiche, ce que les gens disent, ce que les journalises disent, ce que les spécialistes disent, il s'en fiche et je m'en fiche royalement.

J'aime le basket parce que j'aime ce joueur. J'ai joué pendant 12 années à ce sport en compétition, et il y a très peu de matches où j'ai pris du plaisir ; le seul que j'ai pris, c'est lorsque j'ai pu le voir évoluer. Mes coaches se sont chargés de me dégouter de ce sport, et si ce n’est la géniale ambiance qui régnait dans les équipes où j’ai joué en dehors du terrain, j’aurais arrêté depuis longtemps.

Aujourd'hui je sais que je ne rejouerais jamais dans un club, jamais pour un quelconque coach, et je sais aussi qu'il y avait un vieux rêve, une vieille pensée, de créer mon propre club et de le faire monter échelon par échelon du plus bas au plus haut.

J'ai été gentil avec beaucoup de monde, j'ai essayé d'aider les gens à réaliser leurs rêves, mais cette gentillesse s'est retournée contre moi. J'ai perdu beaucoup de choses, mais aujourd'hui, je sens que j'ai grandi, je sens que je suis prêt à affronter une nouvelle vie,  plus autonome, plus responsable, plus sûr de mes idées, moins centré sur une vengeance contre tout ça.

Aujourd'hui je sais que je vais réaliser ce projet, et que dès la rentrée suivante, j'aurais un club et une équipe prête à défendre les couleurs d'un sport qu'elle aime. Je sais déjà ce que je vais entendre quand je chercherais du soutien : "c'est beaucoup de travail, tu t'en sortiras jamais seul, et comment tu vas trouver des joueurs ?, et comment tu vas faire avec ton boulot? vas plutôt t'inscrire dans un club ce sera moins galère........................."

Voilà ce que j’en dit finalement : pke pour lui rendre hommage, je n'ai jamais fait moins de 100 kilomètres de vélo sur les 4 derniers 20 février, pke je pense que j'ai baisser les bras pour trop de petites raisons, pke je pense que personne ne doit jamais abandonné ses rêves, si irréalisables soit ils, je dis que cette fois-ci cela ne se passera pas comme d'habitude, et je prends rendez vous dans quelques années pour en reparler........