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ll était une fois.....

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28 janvier 2009

coucou

rendez vous sur http://thomgs.blogspot.com

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5 janvier 2009

chapître 19 : les préparatifs du match

-          J’ai appris que ce soir Eric allait jouer un match avec son ancien club.

-          Comment la tu appris ? demande Célia, intriguée.

-          Oh, j’ai trainé par ci par là, déclara tranquillement son père

-          Tu as vu Eric ? demanda-t-elle, inquiète.

-          Non, bien sûr que non.

-          Ok, et tu comptes t’y rendre ?

-          Avec ta permission bien sûr

-          Je doute que ce soit une bonne idée, déclara Célia.

-          Toi tu souhaites y aller ?

-          Non, je dois rester avec les petits. Je n’ai pas les moyens d’embaucher une baby sitter.

-          Et moi je suis quoi ?

-          Toi tu resterais là pendant que moi je vais au cœur de l’action ? dit Célia d’un ton soupçonneux.

-          Bien sûr, déclara son père tout en décochant son plus jolie sourire.

-          Il faut que je réfléchisse.

-          Appelle-le si tu veux vérifier. Tu auras sûrement plus d’infos, parce qu’après tout je n’en connais pas beaucoup sur cette histoire, dit son père de son ton le plus innocent.

-          Je vais voir. Si on se faisait à manger, je commence à mourir de faim.

-          Excellente idée !

$$

Eric se préparait pour cette soirée. Il s’était entrainé le matin même sans forcer toute fois. Il voulait vérifier si cela valait le coup ou s’il devait plutôt prendre la poudre d’escampette. Car ce soir là il avait décidé de briller, d’attirer toute l’attention pour sa seule personne. Et de repérer les réactions de chaque spectateur qui serait présent.

$$

-          Tu sais qu’il va y avoir un concours de lancer franc à la mi-temps du match ce soir ?

-          Ah bon. Non je ne savais pas, répondit malicieusement Christiane.

-          Est-ce que papa va venir ? demande Vivien plein d’espoir.

-          Nous l’avons prévenu tu te rappelles. Il fera le maximum pour venir, mais ça n’est pas sûr. Moi je serais là pour te voir, dit-elle pour le rassurer.

-          Je lui en voudrais pas. C’est pas comme un match après tout. Mais je vais gagner ce concours, dit-il en repartant en direction de sa chambre.

Christiane se disait que ce petit bonhomme ressemblait décidément de plus en plus à son père

$$

Catherine décrocha son portable aussitôt qu’elle fut à l’extérieur de l’aéroport.

-          Allô Célia, ça y est je suis rentré !!

-          C’est génial.

-          Je suis tout à toi !!

-          Est-ce que tu pourrais me retrouver pour déjeuner chez Bram

-          Ok !! dans combien de temps ??

-          Vers 13 h

-          Pas de soucis, à tout à l’heure.

-          Gros bizoox

-          Bizoox

$$

Une main occupée à caresser son chat, l’autre à boire son thé, elle se disait qu’elle allait bien s’amuser ce soir.

$$

Célia arriva un peu en retard et tout essouflée :

-          Tu as couru ? demanda Catherine. Tu es toute rouge, s’inquiéta-t-elle

-          Oui, mais ça va, dit-elle au moment même où elle manqua de tomber.

-          Tu es sûr que ça va, tu as failli t’évanouir, dit Catherine encore plus inquiète !!!

-          Oui ça va, commandons, je meurs de faim, rétorqua Célia en reprenant des couleurs.

-          Je suis d’accord. Mais c’est juste parce que je meurs de faim aussi !!!! ah ce que tu m’as manqués.

-          Toi aussi, et plus que tu ne le crois.

-          Ça va si mal que ça !!! demanda Catherine, inquiète.

-          Ça va plutôt mal, je me suis séparé de Benoit, je suis toujours sans emploi, j’ai retrouver mon frère qui vient de faire une tentative de suicide qui a été évité je ne sais pas comment, mon père vient d’arriver…oui, je sais, mais je l’ai appelé parce que j’en pouvais plus. J’ai eu un moment de faiblesse. Et voilà !!

-          Ma pauvre chérie. Je suis là, je vais t’aider avec les enfants. Occupe toi de ton travail. Et qu’est ce que c’est que cette histoire de suicide.

-          Tu te rappelles que j’avais un frère ?

Catherine hocha la tête d’un air concentré. Célia lui conta toute l’histoire, ou tout du moins ce qu’elle en savait.

-          Et tu vas te rendre à ce match ce soir ?

-          Oui je sais pas pourquoi mais je sens qu’il peut se passer des choses.

-          Ok j’ai pas tout compris, mais je vais venir avec toi, c’est plus sûr

-          Merci d’être là.

-          Je ne te quitte plus maintenant.

Et les deux amis s’enlacèrent, ce qui leur valu quelques regards ahuris de la part des autres clients du restaurant.

2 janvier 2009

chapître 18 : tout le monde s'en mêle

Célia fut surprise lorsqu’elle rentra chez elle. Elle trouva son père et ses deux enfants entrain de jouer et de partager un moment de sincère camaraderie.

-          Bonjour, finit-elle par dire.

-          Hey, bonjour. Alors les enfants, vous ne dites pas bonjour à votre maman.

Mais ceux-ci ne se le firent pas répéter deux fois. Luca se précipita sur sa mère tandis que Anne émit quelques rires plaintifs.

$$

Eric n’avait pas vraiment réfléchis à la situation. Il avait agis plus par désespoir que par conviction. En fait, il avait toujours agi de cette manière. C’était la seule qu’il connaissait. Mais maintenant qu’il était chez lui, qu’il était propre et reposé, il voyait les choses sous un nouvel aspect. Il voulait jouer au basket parce qu’il avait cela dans le sang, parce qu’il voulait se montrer une dernière fois. Et Dieu seul savait qu’il n’avait pas vraiment perdu toutes ses qualités. Mais il se disait aussi que ce rassemblement, cette fête du club comme le disait Gérard pouvait être une bonne occasion de rencontrer des gens et qui plus est d’apercevoir des personnes qui lui en voulait et peut être même la personne qu’il recherchait jour et nuit depuis son réveil à l’hôpital. Il était bien écrit qu’elle le surveillait 24 heures sur 24. Et bien lui l’observerait le lendemain. Et il la trouverait.

$$

Luca et Anne s’endormirent tranquillement pour leur sieste après une longue matinée bien remplie. Célia et son père eurent donc un moment de répits qui leur permirent de discuter.

-          Alors tu me dis qu’Eric est réapparu.

-          Oui, enfin non, la vérité c’est que le personnel de l’hôpital m’a contacté et que je ne suis pas allé le voir tout de suite. Je suis passé par beaucoup de sentiments. Je pensais que je le reverrai jamais. Peut être je l’espérais. Je sais pas en fait, finit-elle par dire.

-          Et depuis ce jour là, vous vous êtes revu ? tu m’as dit qu’il y avait une histoire de lettre ? demanda son père.

-          Oui, il avait une lettre lorsqu’il était à l’hôpital. Une personne l’a apparemment sauvé et lui a demandé de réaliser différentes choses afin de se racheter.

-          Cela devient intéressant.

-          Je ne crois pas que je sois de taille à affronter son regard plus longtemps.

-          Alors évite-le, tu ne lui dois rien.

-          Je suis sa sœur, et tu es son père.

-          Ah les femmes !! tu es forte ma fille, mais tu as cette faiblesse qu’ont toutes les femmes.

-          Qu’est ce que je dois faire ?

-          Occupe toi de tes enfants, trouve un emploi, occupe toi de toi, et ne te tracasse pas avec tout ça, je vais me renseigner.

-          Tu ne vas rien faire de mal ?

-          Non ne t’inquiètes pas. Je peux rester ici un moment.

-          Bien sûr, en plus les enfants ont l’air de bien t’aimer.

-          Je les aime aussi.

$$

-          Vous avez faits de l’excellent travail.

-          Oui je sais, répondit Jessica sans être vraiment convaincu.

-          J’ai appris qu’Eric voulait jouer au match amical organisé pour la fête de son ancien club demain soir.

-          Tu veux que je m’y rende pour l’avoir à l’œil.

-          Non, prends ta soirée. C’est à moi de prendre mes responsabilités. J’irais à ce match et je le regarderais dans les yeux. Je ne pense pas qu’il osera me désobéir. Merci pour ton aide Jessica. Tout cela ne fait que commencer.

-          Autre chose, Charles commence à être très curieux à propos de tout ceci, que dois-je faire ? demanda Jessica

-          Quel bon à rien celui là. Dis lui que je souhaite le rencontrer. Je t’appellerais pour fixer le rendez-vous.

En partant, Jessica nourrissait de nouveaux remords. Qu’est-ce qui lui avait pris d’accepter d’entrer dans ce jeu. Mais avait-elle vraiment le choix ? Elle ne fut pas loin de la crise cardiaque lorsqu’elle entendit le chat miauler. Elle ne l’avait pas vu et il avait provoqué la peur de sa vie. Une nouvelle preuve que la situation la préoccupait au plus au point.

1 janvier 2009

chapître 17 : le come over d'Eric

Vivien en finissait avec son  entrainement du mercredi après midi. Il n’était pas en grande forme ce jour là et semblait de mauvaise humeur. Mais l’arrivée de sa mère une dizaine de minutes avant la fin mit fin à sa moue boudeuse et il finit ses exercices d’adresse sur une bonne note. Après sa traditionnelle douche, il sortit des vestiaires et trouva bizarre que sa mère s’entretienne avec son entraineur. Il ne les avaient jamais vraiment vus parler entre eux et il n’avait jamais vu sa mère avoir un visage aussi grave. Et il l’avait bien noté. Car cet air ne dura quelques centièmes de secondes, sa mère retrouvant un visage enjoué à la vue de son fils. Elle était si fière de lui. Et ce que Gérard venait de lui dire augmentait cette fierté mais paralysait son cœur de la même façon.

$$

Gérard était fier des progrès accomplit par Vivien. En moins d’une année, celui-ci était passé d’un garçon talentueux mais brute de décoffrage à un champion de basketball. C’était incroyable d’observer sa progression au jour le jour. Maintenant, il parlait pendant les matches et l’entrainement à ses coéquipiers et ceux-ci l’écoutait. Il avait réussi à développer cet âme de leader dont personne n’aurait soupçonné l’existence en voyant ce petit enfant timide il y a encore 6 mois. Il fut interrompu dans ses pensées par une main posée sur ses épaules.

-          Bonsoir Coach

-          Eric ? dit-il en sursautant.

-          Lui-même, répondit Eric avec un léger sourire.

-          Mais qu’est ce que tu fais dans cet état ? tu t’es vu ? tu ressembles à un voyous.

-          Oui je sais. Enfin non pas vraiment, j’ai pas eu le temps de m’arrêter devant une glace pour me maquiller.

-          Mais qu’est ce qui s’est passé ? demande Gérard, inquiet.

-          Pas grand-chose, mentit Eric, je t’expliquerais plus tard. Mais j’ai besoin que tu me rendes un service.

-          Oui dit moi.

-          Tu m’as bien dit que l’équipe sénior jouait un match amical demain soir ?

-          Oui c’est exact, c’est la fête du club, on fait une tombola et j’espère que beaucoup de monde viendront. Tu seras là ?

-          En fait, je vais être direct mais tu me connais, commença-t-il par dire, mais j’aimerais jouer.

-          Sans License ?

-          Je suis sûr que tu peux arranger ça, et ça n’est qu’un match amical après tout.

Gérard réfléchit. Il attendait ce moment depuis longtemps, le jour où son poulain reviendrait aux affaires mais il ne l’avait sûrement pas imaginé de cette manière. Les choses allaient trop vite et il avait peu de perdre le contrôle de la situation.

-          Tu as considéré mon offre, finit-il par lancer.

-          Je l’accepte.

-          J’espère que tu joueras bien demain. Tu m’as manqué Eric.

-          J’espère aussi, répondit rêveusement Eric.

-          Allez file te changer et reviens en forme demain soir.

-          A demain coach.

$$

En rentrant, Vivien questionna sa maman :

-          De quoi vous avez parlé avec l’entraineur ?

-          De rien d’important mon chéri, dit-elle en réalisant que son fils ne pouvait avoir oublié le visage qu’elle arborait lorsqu’il est sorti du vestiaire. Les enfants n’oublient décidément jamais rien, se dit-elle.

-          De moi ?renchérit-il.

-          Oui.

-          Vous avez dit du bien ?

-          Bien sûr mon chéri. Il m’a dit à quel point il était fier de toi et je lui ai dit que je ne pouvais être une mère plus comblée.

Pour toute réponse, Vivien se contenta d’adresser un sourire sincère à sa mère. Il savait qu’elle avait menti. Mais il savait aussi qu’il ne  fallait pas insister ce soir. Et puis parfois les adultes pensaient à des choses que les enfants n’avaient pas à comprendre. Finalement, s’il y avait quelque chose de grave, il le serait bien assez tôt. Pour l’instant il était juste heureux de vivre et de pouvoir partager beaucoup de moments avec sa mère.

31 décembre 2008

chapître 16 : les guiton malmenés

Célia sursauta lorsqu’elle entendit la sonnerie de son portable retentir. Elle était perdue dans ses pensées. Elle repensait à cet entretien qui venait de se dérouler, à l’arrivée de son père qui n’annonçait pas vraiment le repos auquel elle aspirait, mais plus que tout elle pensait à la façon dont elle allait pouvoir annoncer à Eric ce dont elle était responsable. Elle parvint tout de même à décrocher son téléphone :

-          Alô ?!

-          Alô Célia, c’est Catherine.

-          Catherine, dit-elle comme si elle ne connaissait pas son interlocuteur.

-          Ça va ?

-          Oh oui, dit Célia

-          Ça n’a pas l’air.

-          Si si ça va. Je sors de mon entretien d’assistante de direction, alors je suis un peu chamboulé.

-          Ah oui c’était aujourd’hui !! comment ça s’est passé ?

-          Plutôt bien. Mais bon on est plusieurs sur le poste. Alors c’est pas vraiment gagné.

-          Ne sois pas défaitiste, dit Catherine sur un ton enjoué, tu as fat de ton mieux ?

-          Oui, répondit timidement Célia.

-          Alors tu ne peux rien regretter.

-          Je sais, dit Célia au moment même où les premières larmes faisaient leur apparition sur son visage.

Elle ressentait de plus en plus le poids de la culpabilité et cela ne faisait qu’accroître la boule qui comprimait son cœur. Elle n’arrivait plus rien à dire. Heureusement, Catherine finit par rompre le silence qui s’était installé.

-          Hey Célia, ma chérie, tu es sur que tout va bien. Ça n’avait pas l’air, et je ne parle pas de l’entretien.

-          Tu es où ? finit-elle par répondre.

-          Je suis en Espagne, je rentre ce soir, je serais là demain.

-          J’ai besoin de te voir.

-          Je t’appelle dès que je suis là, mais ça ne va vraiment pas ?

-          Si ça va.

-          Tu me mens je te connais. Allez, ma puce.

-          Non ça va aller, reviens vite.

-          Je serais là le plus vite possible.

-          D’accord. A demain, il faut que je file, mes enfants m’attendent.

-          Courage ma chérie.

-          Merci, au revoir.

Et elles raccrochèrent. Catherine e rendit compte à quel point elle avait été négligente avec son amie. Elle ne pouvait même plus la questionner précisément sur un événement qui aurait pu déclencher cet élan de tristesse. Elle s’était beaucoup préoccupée d’elle-même mais maintenant elle devait se comporter en ami responsable et aider Célia.

$$

Eric reprit finalement connaissance. Mais il n’en fut pas de tout de suite persuadé tellement le décor qui l’entourait était surréaliste. Il était dans une pièce vide avec pour seul objet une porte ouverte et un papier qui trainait devant lui. La seule lumière qui éclairait la pièce venait d’une fenêtre dont la taille n’excédait pas les 5 centimètres carrés. Eric comprit finalement qu’il ne rêvait pas et tenta de trouver une explication à sa situation. Mais la seule chose dont il se souvenait était qu’il passait une soirée agréable en compagnie de ses deux collègues Charles et Jessica. Ensuite, le trou noir. Mais passé ce moment d’incrédulité, il se décida à se lever et à quitter cet endroit de malheur. Néanmoins, il ne voulait pas partir trop vite. Peut être cela était lié à la lettre ?non, cela était forcément lié ? Qu’est ce qu’il faisait ici ? Qui l’avait amené parce que de toute évidence il n’était pas venu de son plein gré. Charles et Jessica étaient-ils mêlés à tout ceci ? Comment était-ce possible ? Tout en se posant ces questions, Eric remarqua que son nom était écrit en lettre majuscule sur le papier blanc qui trainait dans la pièce telle une âme solitaire. Il le ramassa et ne put réprimer un juron lorsqu’il le lit :

« Cher Eric, j’espère que tu vas bien. Tu sais, je trouve que tu ne fais pas beaucoup de progrès par rapport à ce que je t’ai demandé. J’ai été clément jusqu’ici mais je dois dire que tu me déçois beaucoup. Il est donc temps de passer aux choses sérieuses. Je veux que tu quittes la ville d’ici trois jours (à partir du jour où tu te réveilleras bien sûr), tu ne parles de cela à personne, et quand je dis personne c’est personne. Et n’essaie pas de faire une connerie, je t’ai à l’œil, chaque jour, chaque seconde où tu subsiste encore. Bon courage. K. »

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30 décembre 2008

chapître 15 : la soirée

Eric se présenta chez Jessica à 21 heures précises. Il avait apporté une bouteille de vin rouge pour accompagner leur repas. Ce fut Charles qui l’accueilli et cela ne manqua pas de lui déplaire. Il n’aimait pas l’air que celui-ci arborait. Il n’y avait pas pensé avant mais il commençait à se demander ce que tout cela signifiait. Pourquoi cette invitation ? Comment Charles avait-il pu changer ainsi ? Il reprit son sourire lorsqu’il aperçut Jessica vêtue de son tablier de cuisine. C’était une femme séduisante, sans l’ombre d’un doute, mais il n’avait jamais eu la moindre étincelle pour elle.

-          Bonsoir, lui dit-elle en quittant son tablier.

-          Bonsoir Jessica.

-          Mets-toi à l’aise, fais comme chez toi. Qu’est ce que tu penses de l’appartement ?

-          Je le trouve jolie, répondit sincèrement Eric.

-          Je l’aime aussi beaucoup, renchérit Charles, tout comme je t’aime ma puce, dit-il avec un regard moqueur pour Eric.

Décidément, il ne l’aimait pas du tout et se demandait comment il avait fait pour le supporter toutes ces années. Il avait du changer. « et moi aussi » se dit Eric. Mais plus que tout, il se demandait comment Jessica faisait pour le supporter. Peut être qu’elle aussi avait changé. Néanmoins, il avait la bizarre impression que cela n’était pas possible. Ainsi, il devient méfiant et commença à comprendre qu’on ne l’avait pas invité pour parler de la pluie et du beau temps. Mieux valait rester sur ses gardes. 

$$

Célia servit du café à son père. Celui-ci aurait la charge de garder ses enfants durant la matinée pendant qu’elle se rendrait à un entretien d’embauche.

-          Il faut nourrir Anne à 10 h, ensuite tu peux la laisser jouer tout en la surveillant, Luca se débrouille, il te demandera, dit Célia en regardant son père d’un ton inquiet.

-          Ils ont des envies particulières ?

-          Tu trouveras tout ce qu’ils aiment dans les placards. Celui de gauche est pour Luca. Celui de droite pour Anne. Et sois gentil avec eux. Luca a du mal avec les étrangers.

-          Ne t’inquiète pas, je sais m’occuper d’enfants, dit-il sur un ton qui ne rassura guère Célia.

-          Je dois partir, à tout à l’heure.

-          Bon courage.

$$

-          Levons nos verres en l’honneur d’Eric, dit Charles d’un air enjoué.

-          Je suis si content que tu sois venu, renchérit Jessica.

-          Merci à vous, répondit Eric, dans savoir pourquoi il ne se sentait pas sincère cette fois ci.

-          « A Eric ».

Et les trois adultes trinquèrent. Ils parlèrent de tout et de rien. De boulot principalement. Charles relata une nouvelle fois ses exploits lors de l’absence d’Eric et Jessica se vanta de ses nouveaux talents d’informaticienne qu’elles avaient pu développer grâce aux formations qu’elle avait suivies. A la grande surprise d’Eric, ils se montrèrent très curieux et allèrent même jusqu’à poser des questions personnels. Décidément, cette soirée était bizarre : it was weird !

$$

Célia était assise dans la salle d’attente de la société « ariana sweat ». Comme tous les candidats qui avaient postulés pour le poste d’assistante de direction, elle était très stressée. Mais elle ne pensait pas à son entretien. Elle pensait à sa vie, à ses enfants, à Eric, à son père, et se demandait comment elle pourrait un jour redevenir quelqu’un de bien.

$$

La soirée se passait plutôt bien. Eric s’était pris au jeu et profitait du moment. Un moment complice entre trois adultes qui aspiraient à passer une bonne soirée. Lorsque Charles s’éclipsa, Jessica se rapprocha d’Eric. Celle-ci n’en était plus à son premier verre et elle se pencha afin de déposer ses lèvres sur celle de son ancien amant. Un baiser tout en douceur qui ne déplut pas à Eric. Puis elle repartit en direction de la cuisine et Charles finit par revenir aux affaires. Que penser de cela ? L’alcool avait rendu Eric euphorique et il n’était sûrement pas le seul dans ce cas. Mais il ne pouvait que supposer car la suite de la soirée ne fut qu’un nuage gris où rien de vraiment distinct ne resta intact dans sa mémoire.

A suivre…

17 décembre 2008

L'ardéchoise

Il était une fois un petit village en ardèche, un village où votre âme se serait senti bien seul 360 jours par an, où elle aurait dépérit en attendant ce week end, celui dont tout le monde vous aurait parlé, celui dont vous auriez rêvé, et celui dont vous n'aurez jamais pu croire l'existance. Car chaque année, l'avant dernier week end de juin, la population de saint félicien (peut être 10 habitants plus votre âme en peine) voit débarquer peut être 20 000 personnes dont 15 000 cyclistes pour constituer le plus grand rassemblement cycliste qui soit en europe (dans le plus petit hameau qui soit ; non je suis méchant, il doit exister plus petit :-)) : Ces personnes là vont se dispatcher suivant les différentes courses ; 66 km puis 120, puis 171 pui 216 puis 223 et enfin 268 kilomètres pour les plus bargeaux d'entre eux. Et tout ça sans le moindre mettre de route plate. Sur ces 15 000 personnes, il doit y en avoir 10 000 qui ne font que cette course, juste pour le courage, juste pour rendre hommage à cette petite âme en peine qui attend toute l'année.

La première fois que je suis venu, en 2002, à 16 ans et demi, j'ai attendu plus d'une heure avant de pouvoir m'élancer à l'assaut, et ce jour là j'ai tout pris d'assaut, j'ai terminé la course des 171 kilomètres et pour me féliciter, l'organisation de la course m'a disqualifié parce qu'il fallait avoir 18 ans révolu pour participer, mais peu importe !!! la petite âme en peine étit fière de moi !!!

2003 : course des 120 kilomètres ; 3 jours après le bac, complétement à la dérive, je me suis arrêté à moitié mort a 2 kilomètres de l'arrivée et j'ai bien attendu 10 minutes avant de remonter vers la ligne d'arrivée. 1 L de bière Q sec me remonteront le moral par la suite (et oui, déjà un gros soulard....mais une âme en peine à soif)

2004 : j'étais en Chine

2005 : course des 120 kilomètres ; 51è sur plus de 3 000 participants.

2006 : course des 223 kilomètres ; 14è

2007 : course des 223 kilomètres ; 6è

2008 : course des 223 kilomètres ; 17è et 2ème de ma catégorie, j'aurais du monter sur le podium, ce dont je rêvais depuis toujours, mais trop déçu de ma course et surtout à 99% mort, j'a préféré vite rentrer. Il faut dire que j'avais toujours la mononucléose, mais en aucun cas je n'aurais manqué ce rassemblement.

Sans la mononucléose, j'aurais fini 2ème tout court, cela ne fait pas le moindre doute, mais je ne chercherais pas à réécrire l'histoire, je ne serais jamais un champion, je serais autre chose, mais j'aurais appris beaucoup sur ces routes ardéchoises, levé à 5 h du matin, et encore sur le vélo à 17 h....Tant que je vivrais, et quel que soit mon entrainement, je me présenterais toujours au départ.....pour rendre hommage à cette âme en peine..........

Imagelp

15 décembre 2008

chapître 14 : une histoire sans fin

Afin de prévenir les gens qui se sont déjà lassé, "la vie sans derrière" sera une histoire composée de 30 chapîtres et elle sera terminée pour le 15 janvier. Bonne lecture. Bizoox à tous.

chapître 14 :

Catherine était couverte de sueur lorsqu’elle consulta son portable et prit connaissance des messages laissés par Célia. Emportée dans son élan, elle avait prolongé son entrainement d’une bonne heure. Catherine rêvait depuis son plus jeune âge de travailler dans une association humanitaire. Elle était guidée par ces images d’enfants mal traités, mal nourris et soignés par des médecins courageux qui n’hésitaient pas à payer de leur personne pour venir en aide aux plus démunis. Mais elle s’était vite rendu compte qu’elle n’était pas compatible avec des études de médecine. Et la réalité la rattrapa lorsqu’elle comprit que la grande majorité des personnes travaillant dans ces associations étaient bénévole. Comment allait-elle faire pour survivre à ses propres besoins. Elle devait trouver un travail et relayer ses rêves au plan secondaire. Son père était un très bon entraineur de tennis et il n’avait jamais caché son ambition de faire de sa fille une très bonne joueuse à défaut d’être professionnel. Néanmoins, il fut très vite déçu par le manque de conviction de Catherine. Cependant, celle-ci retrouva comme par magie l’envie de jouer lorsqu’elle prit connaissance des primes qui étaient attribuées lors des tournois. Elle se dit qu’en faisant des petits boulots et en s’entrainant dur, elle pourrait gagner sa vie correctement et réaliser son rêve dans l’humanitaire. Cette décision enchanta son père qui ne se fit pas prier pour lui redonner quelques cours. Et petit à petit, Catherine eut besoin de moins en moins de boulot mal payé pour gagner correctement sa vie. Elle vivait aujourd’hui pleinement du tennis. Et elle commençait à s’habituer aux entrainements, et même à y prendre goût.

$$

Eric se rappelait du café des sports. Il célébrait autrefois les plus belles victoires dans ce lieu devenu mythique. Il régnait toujours la même odeur, et cela ne fit qu’augmenter sa peine. La même qui l’envahissait lorsqu’il ne pouvait plus lutter contre ses souvenirs. Gérard était déjà là.

-          Je savais que tu ne passerais pas à l’entrainement, dit-il

-          C’est déjà un effort que de venir ici, fit remarquer Eric d’un ton empli de tristesse.

-          Tu ne vas quand même pas verser une larme, s’indigna Gérard

-          Peut être que si.

Gérard laissa flotter un silence, pour qu’Eric digère sa douleur. Il ne savait que trop ce que ressentait un homme qui regrettait un passé qui lui avait échappé.

-          Tu aurais du venir à l’entrainement, je t’aurais présenté un gamin. De la vraie graine de champion. Tu sais qui il me rappelle ?

-          S’il te plaît, ne parlons pas de mon passé, répondit Eric.

-          Qui a dit que je parlais de toi, j’aurais pu parler de Stephon Marbury, j’aurais même pu parler de moi, de quelqu’un d’ingérable qui domine tout le monde tout en gardant un sourire à vous fendre le cœur, dit Gérard sur un ton amusé.

-          Il doit être vraiment doué, il a un bon entraineur aussi.

-          Il est vraiment doué je confirme.

-          J’ai jamais pris le temps de te remercier pour ce que tu avais fait pour moi Gérard

-          Tu as eu bien d’autres choses à penser.

Eric baissa la tête. « Si tu savais » se disait-il.

-          Mais tu as encore l’occasion de me remercier si tu le souhaites vraiment.

-          Comment ?

-          En revenant jouer, en venant entrainer, en aidant tous ses gamins à grandir, tu as encore beaucoup à faire.

-          Je suis pas fait pour ça.

-          Bien sûr que si. Et je ne te demande pas de le faire pour eux ou pour toi, je te demande de le faire pour moi, un vieillard qui en sait long sur la vie.

-          Alors je vais croire le vieillard sur parole ? plaisanta Eric.

-          Je vais te raconter une histoire. Il était une fois une petite fille qui se retrouva punie à la suite d’une grave altercation avec ses parents. Ceux-ci ne voulaient plus la voir et décidèrent de l’envoyer dans un lieu inquiétant et menaçant où les enfants acquéraient une bonne éducation. Cet endroit était terrifiant. Si l’enfant n’agissait pas correctement, il était puni très sévèrement. La plupart des adultes n’étaient pas des gens en qui l’on pouvait avoir confiance. On raconte qu’il y avait beaucoup d’abus. Un jour, la petite fille en eut assez de sa situation. Elle confia sa situation à une femme qui paraissait moins brutale que les autres adultes. Elle prépara avec elle un plan pour s’échapper de cet endroit maudit. Ensemble, elles rassemblèrent assez d’éléments pour confectionner une stratégie fiable en tout point. Mais le soir venu, et alors qu’elles devaient se retrouver à une endroit précis, cette petite fille se retrouva seul et elle comprit tout de suite que quelque chose n’allait pas. Elle se mit derechef à courir en désespoir de cause. Elle vit tous ses espoirs s’en aller lorsqu’elle entendit  « elle ne doit pas être loin, nous avions rendez vous devant notre chambre ». Ces paroles lui transpercèrent le cœur. Mais elle se remit à courir et finit par tomber sur une autre femme qui n’avait fat que de la terroriser depuis son arrivée. La pette fille tenta de s’enfuir mais se fit rattraper et au moment où elle se pensait condamner au jugement suprême, elle se surprit à entendre « je vais te faire sortir d’ici ». Et c’est ce que cette personne fit.

Le silence se fit dans la pièce. Gérard prit un air nostalgique tandis qu’Eric ne comprenait pas ce que cela venait faire ici et encore moins ce que son acolyte attendait comme réaction. Il tenta quand même :

-          C’est du charabia ton histoire.

-          Je sais pas raconter les histoires, c’est mon grand père qui me l’avait conté, et ça m’avait marqué. Mais qu’en as-tu retenu ?

-          Pas grand-chose à vrai dire, répondit sincèrement Eric.

-          Tu devrais retenir qu’il ne faut pas faire confiance aux personnes les plus offrantes, parce que celles-ci peuvent avoir des idées derrière la tête, et que celle qui ne te donne rien sont peut être contrainte.

-          Alors je devrais me méfier de toi ?plaisanta Eric.

-          Non, mais je dis juste que tu devrais bien juger les gens qui t’entourent pour ne pas subir les mêmes événements qu’il y a 10 ans.

-          Merci du conseil Gérard, dit sincèrement Eric.

Malgré la tension qu’avait amenée cette histoire, ils continuèrent à parler tels deux vieux amis traitant du passé comme de l’avenir sans se prendre vraiment au sérieux. Leur route s’était croisée dix ans plus tôt pour leur apporter le meilleur à l’époque. Mais personne ne pouvait prédire ce que leur apporterais l’avenir.

En rentrant chez lui, Eric trouva étrange le fait que Gérard soit autant préoccupé par son sort. Qu’avait-il à y gagner après tout ? Eric n’avait pas joué au basket depuis des années et pire que cela, il n’avait même plus exercé la moindre activité sportive. Alors comment expliquer tout ceci ? Et qu’est ce que c’était que cette histoire tara-biscorunu ? Gérard était-il lié à l’auteur de la lettre ? Ou l’était-il lui-même. Cela devenait fou. Eric se rendit compte que la lettre, de part son incohérence même, pouvait concerner aussi bien des gens bien intentionnés que l’inverse. Ainsi, il ne pouvait se fier ni à ses amis, ni à ses ennemis.

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Célia accueillit son père en contenant sa joie. Elle n’était toujours pas sûr des bénéfices qu’elles pourraient tirer de lui. Et elle préférait encore préservé son petit frère. Lui qui montrait tant de volonté pour s’en sortir.

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En se rendant chez lui, Eric découvrit une lettre entrouverte déposée sur le paillasson.  Il était écrit : « je suis fière de toi, K »

29 novembre 2008

je ne lui ferais même pas confiance pour promener mon chien dans la rue

Imaginez, si quelqu’un d’autre ressentait ce que vous ressentiez.

Vous n'êtes qu'un enfant, prisonnier de votre innocence, et guidé par des rêves dont bien des adultes vous envieraient.

Vous les poursuivez avec le courage d’un condamné, et quels que soit les obstacles, vous les surmontez, vous pardonnez, vous respectez, vous écoutez, vous patientez, vous donnez de votre personne, et vous vous entourez d’amis qui vous respecteront et vous jureront fidélités.

Vous devenez un homme (ou une femme) malgré vous être juré de garder votre âme de petit enfant. Et vous découvrez les vices, vous oubliez votre vertu, mais vos rêves, eux, ne s’envolent jamais. Ils vous gardent. Ils vous entourent. Ils vous obsèdent. Et de cela naissent quelques journées exceptionnelles où vous conjuguez la maturité de l’adulte et la jouissance de l’enfance. Mais vous vous perdez dans cette nouvelle vie qui vous a éclaté en pleine figure un jour de pluie.

Vous devenez imbu de vous-même, et commencez à perdre ces amis qui étaient si cher. Et pourtant, vous êtes toujours cet enfant qui voulait devenir quelqu’un, quelqu’un de bien. Alors vous ne comprenez plus rien. Animé des meilleures intentions, vous n’êtes plus compris et vous ne vous comprenez même plus vous-même.

Et un jour, alors que la tempête abat ses plus belles cartes sur vous, on vous dit, je te laisse 3 mois pour travailler, et si au bout de cette période, tu as bien travaillé, tu es redevenu intéressant pour nous, nous te donnerons une nouvelle chance.

Alors vous repartez au front, vous jouissez d’un nouvel élan, guidé par toutes vos anciennes vertus retrouvées. Et vous étonnez toutes les personnes qui vous ont laissé tomber, vous vos étonnez vous-même à vous réveiller en pleine nuit après avoir rêvé que tout était si réel. Vous vous reprenez à croire que vous avez retrouvé votre âme, symbole de tous vos espoirs depuis vos premières larmes.

Et au bout de ces 3 mois, vous impressionnez tout le monde, vous êtes redevenu le roi de la terre. Mais ces même personnes vous disent : « tu as été fort, mais nous n’avons pas besoin de toi, désolé ». Alors vous vous dites que cela ne peut se passer ainsi, que les choses ne peuvent se figer ainsi. Mais vous êtes rattrapé par vos erreurs du passé gravés à jamais dans une ombre qui sera votre tombe, et plus personne ne se préoccupe de vos rêves brisés.

Et un jour, alors que ces mêmes personnes ont des problèmes, elles vous disent : « nous avons terriblement besoin de toi, tu nous as prouvé ta valeur, nous te voulons ».

Ce jour là que répondrez-vous ?

Vous pardonnerez, vous reprendrez votre place, et vous retournerez à la poursuite de ces rêves brisées, parce qu’au final, peut importe tous ces gens, seuls compte ceux qui vous aiment, et parce que la vie est belle car elle est la seule que nous vivrons jamais.

Ou alors vous restez calme, et vous leur ferez exploser une vengeance des plus cruelles le jour où cela fera le plus mal. Parce la haine est tout ce qu’il reste dans votre cœur.

Choisissez votre camp. J’ai choisi le mien.

Avec toi Steph. De retour en 2009.

29 novembre 2008

story of the year

tu vois défois je découvre des nouveaux groupes !!! :-)

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ll était une fois.....
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