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ll était une fois.....
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5 octobre 2008

chapître 2 : l'enfer ou le paradis.

« waou  mais qu’est ce que c’est que cette histoire » s’exclama Eric lorsqu’il finit de lire la lettre. « Et que s’est-t-il passé ? ». En réalité, il n’avait que peu de souvenir et se demandait ce que tout cela signifiait. Après tout, il était peut être dans un autre monde, tout semblait si calme ici. Mais cette impression ne dura pas très longtemps. Il fut surpris dans ces médiations par une infirmière bien réelle et ressemblante à toute infirmière que l’on croise sur terre.

-          Bonjour Monsieur Guiton, vous avez dormi longtemps

-          Ah bon ?

-          Oui

-          Nous sommes quels jours ?

-          Le 16 février.

-          De quelle année ?

-          Pardon ?

-          Nous sommes en quels années ? (et sur quelle planète aurait-t-il voulu ajouté)

-          En 2008 monsieur

-          D’accord. Merci.

-          Vous avez tenté de vous suicider vous vous rappelez ?

-          Je commence, soupira-t-il ?

-          Vous êtes hors de danger maintenant, nous allons vous garder ici encore pour évaluer votre état psychologique, lui expliqua l’infirmière.

-          Comment se fait-il que j’ai échoué

-          Une ambulance vous a amenez et nous avons pu vous sauvez à temps.

-          Cela me sembla logique, barbouilla pour lui-même Eric. Mais je veux dire, qui vous a prévenu ?, demanda-t-il plein d’espoir

-          Nous ne savons pas, personne ne le sait, un appel anonyme

-          Génial

-          Je vous ai apporté votre déjeuner, si vous avez besoin de quelque chose je serai là

-          Merci, j’aurais besoin de savoir si quelqu’un a appelé pour prendre de mes nouvelles ou si quelqu’un est venu me voir ?

-          Non personne, mais je suis sûr que certaines personnes se manifesteront. La plupart des gens sont d’abord choqué et puis elle réalise que la personne qui a commis un tel acte a besoin de parler, ce qui n’était pas suffisamment le cas par le passé. Mais ce n’est pas moi le psychologue, il vous expliquera cela mieux que moi.

-          Merci pour le déjeuner

-          De rien, je repasserais dans une heure pour vous expliquer la suite du programme.

-          Au revoir

Effectivement, je suis bien sur terre, se dit Eric en commençant à reprendre ses esprits. Et malgré les heures passées à dormir, il n’était pas assez lucide pour faire le point sur sa situation. Il n’était ni content d’être là, ni déçu d’avoir manqué sa tentative, il ne ressentait rien. Et il ne pouvait pas se raccroché à quoi que ce soit puisque à priori tout le monde en avait cure de ce qui s’était passé. Tout le monde sauf une personne visiblement. Voir deux. Est-ce que l’auteur de la lettre était aussi l’auteur du coup de fil ? Cela semblait évident. A moins que. A moins que rien du tout. Tout cela était ridicule, un coup de chance qu’il ait été sauvé, la lettre était une blague du personnel de l’hôpital. Il n’avait pas faim et demeurait trop fatigué pour réfléchir. Il se rendormit. A son réveil, aucune infirmière n’était là, et la déception ne fit sentir. Néanmoins, il était temps de comprendre ce qui s’était passé par c que de toute évidence, tout seul il serait mort, et il était bien trop athée pour croire à une intervention divine. Mais les semaines à l’hôpital défilèrent sans que l’ombre d’une réponse ne se profile à l’horizon. En effet, personne n’était capable de lui préciser la provenance de la lettre qui s’était visiblement retrouvé sur la commode de son lit d’hôpital par le plus grand des hasards.

Les premières séances avec le psychologue ne furent guère productives. Eric n’aimait pas parler de lui, de ses problèmes et pire que cela, il n’avait aucune envie de guérir pour le moment. Mais il dut reconnaître que cela était positif, car celui permettait de parler et de ne pas rester seul, ce à quoi il avait été trop habitué. « ce à quoi je me suis trop habitué »reconnut-il devant le psy.

Il continuait sa convalescence sans se reconstruire vraiment. Et un jour il reçut enfin une visite. Sa grande sœur le surprit assis devant sa télé :

-          Bonjour, lui dit-elle

Son choc fut à la hauteur de sa surprise. Il ne prit pas la peine de calculer le nombre de mois, d’année, depuis qu’il ne l’avait pas revu.

-          Bonjour

-          Comment tu te sens ?

-          Ça va, ça va.

Et il ne soutint pas son regard. Sa première pensée fut de se demander si elle pouvait être l’auteur de cette lettre. Bien sûr, elle connaissait son histoire, ses rêves, ses déceptions, elles connaissaient tout. Mais elle s’était éloignée il y a bien longtemps aussi. Il ne pouvait briser le silence, il n’avait pas envie de lui parler, et encore moins de la voir. Finalement, elle prit la parole :

-          Je suis venu dès que j’ai appris la nouvelle

-          On se demande ce qui a pris tant de temps alors

-          Comment tu peux dire ça ?

-          Je peux dire ce que je veux, et ce je que je veux maintenant, c’est tout sauf te voir, alors va vivre ta petite vie bien rangé

-          Mais qu’est ce qui ne va pas avec toi Eric, pourquoi tu me traites ainsi ?

-          Va-t-en s’il te plait.

-          Je m’en vais, mais je reviendrais une fois que tu iras mieux

-          Ne reviens pas alors

-          Au revoir Eric, et bon courage.

-         

Et elle s’en alla. Comment avait-elle appris la nouvelle ? Le personnel de l’hôpital avait du la contacter. Mais si tel était le cas, ils ont du le faire tout de suite. Et elle se pointe trois semaines après. Tout cela n’avait aucun sens. Il avait toujours aimé sa sœur. Sa réaction prouvait qu’il l’aimait encore, qu’il l’accusait de l’avoir abandonné. Mais était ce vraiment sa faute à elle si ils s’étaient éloignés jusqu’à ne plus se parler ? Tout cela faisait parti d’une histoire dont il avait perdu le fil : l’histoire de sa vie.

Vivre ou mourir ? Vivre ou survivre ? Vivre ou faire semblant de vivre ? Vivre en se laissant mourir ? dans chaque question revenait le mot vivre. L’enjeu était donc bien ciblé, il n’y avait qu’une seule solution qui s’offrait à lui : vivre. En résumer, réaliser tout le contraire de ce qu’il avait accompli pendant les dix dernières années : ou peut être cela remontait à bien plus loin. De ces réflexions naquirent de la haine, un dégoût de lui-même mais aussi du désespoir. En fin de compte, cette lettre avait raison, il faut vivre avant de mourir. Et dans chaque chose qu’il allait entreprendre, il allait essayer de retrouver ce bonheur perdu, parce qu’il aimait encore sa sœur, parce qu’il n’avait pas encore tout à fait perdu ce cœur d’enfant qui était le sien. Cette rencontre avec Célia avait changé son Etat d’esprit.      

Il se confia au psy mais celui-ci le mis en garde. Il avait besoin d’un choc, et celui-ci s’était produit. Il aurait pu produire des conséquences diverses. Dans tous les cas, il ne faut pas surestimer l’influence de cet événement ou bien le risque de replonger serait accentué.

Mais Eric ne prêta guère attention à ces conseils. Ce qu’il savait, c’est qu’une personne avait écrit une lettre qui prouvait qu’elle tenait à lui. Il allait retrouver cette personne. Il allait se battre pour redevenir quelqu’un, quelqu’un qui voulait aider les autres, quelqu’un de bien. Il avait été cette personne, il ne l’était plus, mais il savait qu’il n’avait pas tout perdu. Et de plus, il savait maintenant de quoi il était capable, il savait qu’il pouvait recommencer si les choses ne tournaient pas en sa faveur.

A suivre…

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