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27 octobre 2008

chapître 10 : A quel jeu joue Célia ?

-          Allo Célia ?

-          Oui papa c’est moi.

-          Comment ça va mon ange.

-          Oh, papa, pourquoi tu m’appelles encore comme ça.

-          Parce que tu es encore mon ange.

-          Oui, bref !!!

-          Tu vas bien ?

-          Bof, non pas trop.

-          Encore cette histoire avec ce moins que rien de Benoît ?

-          Papa s’il te plaît.

-          Désolé chérie, je t’écoute, je suis tout à toi.

-          Papa, depuis quand nous n’avons plus parlé d’Eric ?

-          De qui ?

Il y eu un silence où Célia crut détecter un rire étouffé à l’autre bout du fil.

-          Désolé, chérie, ça fait un bail, il est encore en vie ?

-          Il a essayé de se suicider.

-          Depuis le temps que cela devait arriver.

-          Papa !!!!

-          Oui je sais, c’est mal, mais je t’avais prévenu sur lui, depuis le début, je sentais qu’il n’était pas prêt à devenir un homme, un vrai.

-          Je sais papa, je sais.

De nouveau le silence s’installa. Ce n’était pas aussi aisé de parler ainsi au téléphone, elle avait appelé son père sur un coup de tête et il savait son point de vue sur son frère. Elle pensait aussi le savoir, mais elle étai bouleversé par cette tentative de suicide. « Ce n’est pas rien tout de même » se dit-elle  « et puis merde, c’est quoi cette foutue vie !!! »

-          Tu sais pourquoi il a fait ça ?lui demande son père

-          Non, je n’arrive pas à communiquer avec lui.

-          Ça ne m’étonne pas. C’est toi qui as pris l’initiative de le voir ?

-          Oui ! enfin, on m’a appelée et je me suis dit que c’était la moindre des choses, mais il y a quelque chose de surprenant dans tout ça.

-          Quoi ? demanda calmement son père

-          Et ben quelqu’un lui a écrit une lettre. Quelqu’un qui ne voulait pas qu’il meure et qui souhaite le voir réaliser différentes bonne action pour se rattraper. Enfin, c’est du charabia, mais ce quelqu’un l’a peut être sauvé.

-          Non mais qu’est ce que tu racontes.

-          Je te jure, il me l’a montré. Il m’a même accusé de l’avoir écrit.

-          Et tu l’as écrit ?

-          Ben non puisque je t’en parle.

-          Oui, souria son père.

Célia aimait son père, l’avait toujours aimé et admiré mais parfois il l’exaspérait par son manque de sensibilité

-          Et qu’est ce que tout cela t’inspire ? questionna-t-il ?

-          Je pense qu’Eric va chercher encore et encore, et qu’il risque de déterrer certaines parties du passé.

-          Très bien, je vois, et que va tu faire ?

-          Que veux tu que je fasse ?

-          Tu ne lui dis rien sur rien, et tu attends, j’arrive te voir, je suis sûr que mes petits enfants seront content de voir leur gentil grand père.

-          Leur mère le sera aussi

-          Très bien, alors j’arrive dès que je peux, et toi tu te tiens à carreaux en attendant, on va régler ce problème.

-          Papa, dis Célia en essayant de prendre une voix menaçante, tu ne fais rien sans me prévenir ?

-          Ne t’inquiète pas, nous verrons cela ensemble.

-          Merci papa, je vais me coucher, je suis épuisée.

-          Prends soin de toi mon ange, à très bientôt, tu as bien fait d’appeler, bonne nuit

-          Bonne nuit

§§

Eric se retrouva dans le gymnase de basket où il avait évolué. Il était en tenue, entouré de ses coéquipiers, et une foule importante avait pris place dans la salle. Il n’était plus le même joueur après toutes ces années sans entraînement. Mais de cela il en était conscient, il fallait prendre les choses a sont rythme. Il rêvait depuis toujours d’un come back mais il avait toujours su qu’il faudrait beaucoup de travail pour récupérer le temps perdu. Néanmoins, il retrouva très vite des mouvements fluides, des changements de direction déroutant, une vision du jeu impressionnante, une envie de gagner communicative, une âme de leader recherchée par tous les entraineurs. Et par-dessus toutes ces impressionnantes qualités, un cœur et un courage qui lui permit d’amener son équipe à la victoire et de ravir la foule qui était venu le voir. Il était persuadé qu’il redeviendrait celui qu’il était. Mais en meilleur. Parce qu’il était devenu un homme plus juste, moins égoïste, il avait toujours su qu’il réussirait dans le basketball et si ce n’était à 20 ans alors cela arriverait plus tard. Il était né pour jouer au basketball, il avait ensuite gâché sa vie mais maintenant tout cela était fini. Et le plus étonnant fut qu’à la fin du match il sentit comme une force qui l’emmenait irrésistiblement vers cette femme qui lorsqu’il arriva à sa hauteur le pris dans ces bras. Mais ce fut la dernière vision qu’il eut le droit d’apercevoir dans ce rêve. Il mit du temps à comprendre  où il se trouvait bien que ce lieu était le même où il passait ses nuits depuis bon nombre d’année. Lorsqu’il comprit il essaya en vain de se rendormir afin de profiter de la suite du rêve. C’était tellement magique, peut être tellement ce qu’il voulait, peut être tellement ce que la personne qui avait écrit la lettre voulait pour lui. Mais ce n’était malheureusement que l’exact contraire de la réalité.  Il ne savait plus jouer au basket et à 31 ans, le temps lui était compté. Il ne redeviendrait jamais celui qu’il avait été. Quant à cette fille, le jour où il en rencontrerait une à qui il plairait n’arriverais pas de si tôt. Et cette dernière pensée n’aidait pas vraiment. Il se leva et alla préparer un bain dans lequel il pourrait se réveiller en douceur et méditer sur ce qu’il avait vécu cette nuit. Sans parler de la veille.

                Il n’avait pas de produit pour rendre le bain plus agréable mais tant pis, il avait déjà de quoi se l’offrir, un luxe dans ce monde où trop rares étaient les gens qui le pouvaient. Il y avait beaucoup de personnes, dont certains scientifiques, qui y allaient de leur théorie avec les rêves. Eric pensait quand il était enfant qu’il y avait quelqu’un qui avait une grande boite, et que ce quelqu’un pouvait choisir le rêve qu’il vivrait la nuit prochaine. Et Eric priait cette personne de ne pas lui choisir de cauchemars parce que cela le terrifiait et l’empêchait de dormir. S’il avait compris en grandissant que cette théorie était peu probable, il ne doutait pas que ce rêve de cette nuit était très révélateur de certaines de ses volontés. Il s’était tenu volontairement à l’écart du basketball après avoir abandonné ses études de médecine. Mais il s’était promis de revenir. Cette promesse était si importante qu’il ne songeait qu’à cela au début. Et puis il est rentré dans une routine dont le basketball était exclu. Et passé ses 25 ans, il a commencé à oublier cette promesse, ses rêves, il a été ce qu’il s’était promis de ne pas être. Et il était le seul responsable de son état. Mais aujourd’hui, il avait envie d’autre chose pour sa vie. Cette lettre, qui que ce soit qui l’avait écrit, et quel que soit ses intentions, avait révélé des sentiments enterrés au plus profond de son cœur.

                Mais il n’allait pas accepter la proposition de son ancien coach aussi facilement. Il ne voulait pas se montrer sous un mauvais jour. Il allait travailler dans son coin, essayer de faire de son mieux, et revenir le jour où il serait vraiment prêt. Mais le basketball n’était pas tout, il y avait toute le reste. Et notamment cette femme dans le rêve. Qui était-elle ? C’est en se posant ces questions qu’Eric eut une vision d’horreur. Cette femme était Christiane (bordel, quand est-ce que j’arriverais à écrire ce prénom correctement, si une Christiane passe par ici, qu’elle me fasse signe, je lui présenterais des excuses), cela ne faisait aucun doute. Oui Christiane !! Mais pas celle qu’il avait connue il y a une dizaine d’année. Une Christiane plus vielle de 10 ans. Son imagination avait créé une image d’une femme qu’il n’avait pas revue depuis une dizaine d’année.  Mais qu’est ce que cela voulait dire !! Pourquoi avait-il envie de la revoir, là au bord du terrain à le soutenir. Parce qu’il ne l’avait jamais oublié et pensait encore à elle. « non, harchi faux » se dit-il. « c’est tout simplement parce qu’elle était là à tous mes matches. Rien de plus ». Mais Eric pouvait se rassurer comme il le voulait, il fallait maintenant qu’il tire les choses au clair. Et qu’il devait rencontrer Christiane sous les plus brefs délais, sans quoi sa souffrance ne ferait que s’accroître. Quitte à déterrer des souvenirs nettement plus douloureux.

A suivre…

(Je n’ai pas relu, trop crevé ce soir, désolé pour les fautes et autres).

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