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ll était une fois.....
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24 novembre 2008

chapître 13 : réconcilitation entre frère et soeur

Cela faisait maintenant plus d’une heure que Célia attendait nerveusement l’arrivée de son frère. Comment lui révéler l’existence de ses deux enfants. Et que pouvait-elle lui révéler. Et lui cacher. Toute cette situation constituait un poids qu’il était impossible de supporter plus longtemps. Il fallait qu’elle reprenne sa vie en main, qu’elle reprenne le contrôle des opérations. Mais tout seul elle ne pouvait le faire. Elle était devenue une femme, une mère qui plus est ! Avec des responsabilités et elle ne pourrait plus se dérobé comme cela fut le cas quelques années auparavant. Elle fut tellement absorbée par ses pensées qu’elle n’entendit pas la sonnette de l’interphone la première fois. Mais Eric laissa sa main appuyé assez longtemps pour que même un ma entendu soit indisposé par le son continue. Eric avait apporté des fleurs et cela ne lui ressemblait vraiment pas, pensa Célia. Mais elle se dit aussi qu’il avait du changer pendant sept années :

-          Bonsoir Célia, tu vas bien ?

-          Ça va bien Eric, et toi ?

-          Ça va plutôt pas mal je te remercie. J’espère que je ne te dérange pas, glissa-t-il sur un ton qui se voulait affectueux.

-          Non bien sûr que non. Et notre rendez vous était prévu.

-          Très bien. Tu aimes les fleurs ? dit-il toujours sur le même ton.

-          Je les aime beaucoup, mais ça ne te ressemble pas, ne te ressemblait pas, corrigea-t-elle.

-          Je sais. Mais je suis entrain de changer.

-          Pour le mieux j’espère.

-          Pour le mieux tu verras.

-          C’est cette lettre qui a eu cet effet là.

-          Je sais pas. Peut être. Ça a été un catalyseur, dit-il sur un ton rempli d’espoir.

-          Tu me parais d’excellente humeur ce soir, qu’est ce que tu as fait aujourd’hui ?

-          Je suis allé courir cette après midi. J’ai réussi à boucler le tour de 3 kilomètres sans m’arrêter, très fort tu trouves pas ? affirma-t-il sur un ton confiant tout en sachant que sur ce point ce n’était pas avec 3 malheureux kilomètres qu’il allait l’impressionner. Mais Célia n’était pas là pour comparer des performances sportives.

-          C’est bien Eric.

-          Je sais tu trouves ça nul

-          Non je trouve ça bien, très bien même, dit-elle sur un ton sincère.

Eric était effectivement de très bonnes humeurs ce soir là. Il était dans cet état dans lequel vous sentez que vous allez être optimiste même si la pire des nouvelles vous tombait dessus. Mais ce sentiment peut rendre aveugle n’importe quelle personne. Ainsi, Eric était entré dans l’appartement sans se soucier d’où il avait atterri. Et il profita de la pause dans la conversation pour observer les lieux. Et ce qu’il vit ne l’aida pas à rester euphorique.

-          Tu as un grand appartement pour une personne seul ? A moins que tu sois avec quelqu’un ?

-          Tu veux boire quelque chose ?il faut que je t’explique la situation

-          Oui je veux bien.

-          Un whisky ça te va ?

-          Très bien merci.

Eric avait définitivement perdu son euphorie. Une nouvelle fois, sa sœur menait la discussion et c’était elle qui allait lui révéler quelque chose qui ne s’annonçait pas vraiment positif. Décidément les choses avaient du mal à tourner en sa faveur. Mais il n’était pas abattu. Il ne s’attendait pas à une vie sans accros, surtout pas après tout ce qu’il avait provoqué.

-          Je t’écoute, dit calmement Eric.

-          Ecoute, je sais pas trop par où commencer, dit-elle d’une voix hésitante.

-          Ben commence quelque part, de toute façon, on ne peut pas changer le passé, à moins que tu veuilles m’enfoncer sur des choses que je connais déjà, fit-il remarquer sur un ton qui devenait menaçant.

-          Non. Ne t’inquiètes, pas. En fait pour commencer je suis maman !

Eric en eut le souffle coupé. Néanmoins, quoi de plus normal pour une femme de 34 ans que d’être mère ? Mais quand même. Il en avait 31 et n’avait pas songé une seule fois à être père sur les 10 dernières années. Encore un rêve qui lui avait échappé très jeune ; et qui était partit bien loin de ses songes. Il digéra l’information.

-          Voilà qui explique l’appartement

-          Tu en penses quoi ?

-          Je pense que c’est vraiment génial.

Il ne trouva pas de phrase plus banale pour exprimer ses sentiments.

-          Ils sont entrain de dormir. Tu voudras que je te les présente à l’occasion ?

-          Oui, hésita-t-il avant d’ajouter sur un ton plus sûr, je veux dire, oui bien sûr ça me ferait très plaisir.

-          Mais tu trouves ça bizarre ?

-          Quoi ? que tu ai des enfants ?

-          Oui

-          Ben non, pourquoi je trouverais ça bizarre ?

-          T’as vu ta réaction.

-          Oui je sais. Bref, non je ne trouve pas cela bizarre du tout. C’est normal. Est-ce que je connais le père ?

-          Non je ne pense pas.

-          Il n’est pas là ?

Eric, le roi de l’observation !!

-          Non, il n’est pas là, c’est une longue histoire. Et pour résumer, je dirais que nous sommes séparés.

-          Divorcés ?

-          Non, séparés.

-          Tu m’aurais invité s’il y avait eu un mariage ?

-          Eric, soupira Célia, ce n’est pas vraiment le moment de penser à cela.

Ils furent interrompus par la sonnerie de portable d’Eric. Celui-ci préféra ne pas répondre. Par politesse peut être. Sûrement parce qu’il préférait la compagnie de sa sœur.

-          Désolé Célia !

-          Ce n’est rien.

Eric voulait orienter la discussion sur Christiane. Mais il ne savait pas vraiment trop par où commencer. Néanmoins, il n’avait que l’embarras du choix.

-          Rien à voir avec tout ça, mais est-ce que tu as des nouvelles de Christiane ?

-          Non, je suis sûr que tu me poses cette question par rapport à la lettre.

Eric ne savait pas quels sentiments ils éprouvaient. Ce n’était pas de la tristesse, encore moins du soulagement. Mais il était trop tôt pour tirer des conclusions de la soirée.

-          Oui, enfin oui et non, hésita Eric. Mais tu peux comprendre que cette lettre m’obsède, même si cela n’excuse en rien mon attitude de la dernière fois.

-          Oui, je le comprends.

-          Qu’est ce qui s’est passé. Pourquoi avoir perdu le contact.

-          C’est assez simple finalement. Lorsque vous étiez ensemble, nous avions un sujet de discussion ; toi ; tu étais notre héros à tous les deux apparemment. Après votre rupture, c’était différent, nous nous sommes vite rendu compte que nous n’avions pas grand-chose en commun et que notre amitié n’existait que grâce à toi. Je te dis pas que cela s’est fait du jour au lendemain, mais nous avons finit par perdre contact, comme les gens le font souvent.

-          D’accord je comprends, dit Eric qui n’était absolument pas certain de la sincérité de sa sœur. Néanmoins à présent, il était certain que cette soirée allait lui enlever sa bon humeur de la journée. Il n’aimait pas qu’on lui rappelle qu’il avait été quelqu’un d’important. Parce que cela lui rappelait aussi qu’il n’était plus rien aujourd’hui. Les souvenirs, c’était toujours des coups de poignards dans le dos, mais seul le passé pouvait expliquer le présent. Et il faudrait faire avec !

-          En fait, je n’ai jamais vraiment compris ce qu’il s’était passé entre vous, reprit Célia.

-          J’ai pas vraiment envie d’en parler, les souvenirs et moi, ça le fait pas trop, jtavoue que c’es dur. Et comment tu t’en sors aujourd’hui ?

-          Honnêtement, plutôt mal. Je ne m’en sors plus, et je vais être très vite débordé au niveau de l’argent

-          Ton ex ne te donne rien pour les enfants ?

-          Non pas encore. Mais je l’ai eu au téléphone, nous sommes entrain de nous mettre d’accord, mentit Célia.

-          Ok, si tu as besoin de moi, je suis là, dit Eric d’un ton compatissant.

-          Oh Eric, ça me gênerai.

-          Ecoute, j’dis pas que je vais faire l’impossible pour toi, mais sil faut garder les enfants ou autre truc qui sont dans mes cordes, je veux bien le faire.

-          Je savais que tu avais gardé au fon de toi ton âme de gentil garçon. Excuse-moi.

Et sur cette dernière parole, elle ne retint pas plus longtemps ses larmes. Eric la réconforta du mieux qu’il put. Cette soirée ne lui avait rien apporté de nouveau pour son enquête. Mais il avait au moins l’impression d’avoir regagné une sœur. Et après avoir perdu un frère, n’était-ce pas le plus important. Il dit au revoir à Célia et décrocha son portable. Il rappela Jessica mais ne tomba que sur le répondeur. Il n’avait rien à dire mais il avait tout à réfléchir. Pourquoi elle l’appelait le soir sur son portable sans laisser de messages ?pour quoi était-elle si gentille chaque jour au bureau ? Tout cela cachait forcément quelque chose. Et Eric n’était pas né de la dernière pluie.

$$

Vivien était entrain de transpirer corps et âmes sur le terrain sous les yeux attendris de ses parents. Il était rapide, précis, et réalisait les gestes répétés maintes fois pendant les entrainements de coach Gérard. Après 4 mois de compétition, il ne faisait aucun doute que cet enfant était en tout point supérieur aux autres. Il avait des qualités naturelles, mais il était aussi très bien éduqué, ce qui lui conférait l’intelligence nécessaire pour progresser à bon train. Christiane se retourna vers Richard et lui dit :

-          Tu es fier de ton fils ?

-          Si tu savais

-          Je sais, soupira Christiane

-          Il est incroyable, comme sa mère.

-          Il me dit souvent qu’il aimerait passer plus de temps avec toi

-          Et moi alors !!! si je pouvais…

-          J’aime pas dire ça. Mais peut être que tu peux

-          Comment ! s’écria Richard

-          Tu pourrais démissionner, glissa Christiane d’un ton qui exprimait la crainte

Mais la réaction de Richard fut différente.

-          Je sais, j’y pense tous les jours, j’essaie de trouver une solution.

-          Je suis désolé d’en avoir parlé, mais si tu as une solution, n’hésite pas. Je t’aime.

-          Moi aussi je t’aime. Et j’aime notre fils.

Vivien n’assistait pas à la scène. Tout le monde dans le gymnase n’avait d’yeux que pour lui. Et il commençait à vraiment aimer cette sensation.

$$

Eric tenta d’appeler son ancien entraineur lorsqu’il fut de retour chez lui. A sa grande surprise, il tombât sur lui malgré l’heure tardive. Leur échange fut bref et ils convinrent de se retrouver au café des sports le lendemain après l’entrainement des séniors. Eric promit même de passer un moment pour voir de quoi il en retournait.

$$

Lorsqu’Eric arriva ce matin là, Charles se montra très courtois. Plus tard, il l’invita à prendre un café.

-          Tu t’en sors avec toutes les affaires qui nous tombent dessus ?demanda-t-il

-          Oui, ça peut aller, je me débrouille, répondit Eric, mais c’est surtout toi qui doit être débordé.

-          Finalement non, je suis assez rapide, j’ai eu de la chance de bien être encadré.

-          Tu étais un bon élève, admit Eric. Turbulent, mais doué.

-          Merci, tu étais un bon maître

-          Et tu es entrain de me dépasser !!

-          Peut être bien que oui, dit Charles avec malice.

Il reprit

-          Tu te souviens de ma proposition de diner chez Jessica ?

-          Oui

-          Quand est ce que tu es libre ces prochains jours ?

-          Pas ce soir, mais après je suis libre, rétorqua Eric.

-          Ok, et ben demain ça te va ?

-          Ça me va.

Eric se disait que cela ne pouvait pas faire de mal. Même s’il n’avait jamais porté Charles dans son cœur, cela ne coutait rien de passer la soirée avec Jessica et lui. Bien sûr il avait beaucoup de projet, mais il avait encore de longue soirée en solitaire devant lui pour échafauder ses plans.

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