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ll était une fois.....
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15 décembre 2008

chapître 14 : une histoire sans fin

Afin de prévenir les gens qui se sont déjà lassé, "la vie sans derrière" sera une histoire composée de 30 chapîtres et elle sera terminée pour le 15 janvier. Bonne lecture. Bizoox à tous.

chapître 14 :

Catherine était couverte de sueur lorsqu’elle consulta son portable et prit connaissance des messages laissés par Célia. Emportée dans son élan, elle avait prolongé son entrainement d’une bonne heure. Catherine rêvait depuis son plus jeune âge de travailler dans une association humanitaire. Elle était guidée par ces images d’enfants mal traités, mal nourris et soignés par des médecins courageux qui n’hésitaient pas à payer de leur personne pour venir en aide aux plus démunis. Mais elle s’était vite rendu compte qu’elle n’était pas compatible avec des études de médecine. Et la réalité la rattrapa lorsqu’elle comprit que la grande majorité des personnes travaillant dans ces associations étaient bénévole. Comment allait-elle faire pour survivre à ses propres besoins. Elle devait trouver un travail et relayer ses rêves au plan secondaire. Son père était un très bon entraineur de tennis et il n’avait jamais caché son ambition de faire de sa fille une très bonne joueuse à défaut d’être professionnel. Néanmoins, il fut très vite déçu par le manque de conviction de Catherine. Cependant, celle-ci retrouva comme par magie l’envie de jouer lorsqu’elle prit connaissance des primes qui étaient attribuées lors des tournois. Elle se dit qu’en faisant des petits boulots et en s’entrainant dur, elle pourrait gagner sa vie correctement et réaliser son rêve dans l’humanitaire. Cette décision enchanta son père qui ne se fit pas prier pour lui redonner quelques cours. Et petit à petit, Catherine eut besoin de moins en moins de boulot mal payé pour gagner correctement sa vie. Elle vivait aujourd’hui pleinement du tennis. Et elle commençait à s’habituer aux entrainements, et même à y prendre goût.

$$

Eric se rappelait du café des sports. Il célébrait autrefois les plus belles victoires dans ce lieu devenu mythique. Il régnait toujours la même odeur, et cela ne fit qu’augmenter sa peine. La même qui l’envahissait lorsqu’il ne pouvait plus lutter contre ses souvenirs. Gérard était déjà là.

-          Je savais que tu ne passerais pas à l’entrainement, dit-il

-          C’est déjà un effort que de venir ici, fit remarquer Eric d’un ton empli de tristesse.

-          Tu ne vas quand même pas verser une larme, s’indigna Gérard

-          Peut être que si.

Gérard laissa flotter un silence, pour qu’Eric digère sa douleur. Il ne savait que trop ce que ressentait un homme qui regrettait un passé qui lui avait échappé.

-          Tu aurais du venir à l’entrainement, je t’aurais présenté un gamin. De la vraie graine de champion. Tu sais qui il me rappelle ?

-          S’il te plaît, ne parlons pas de mon passé, répondit Eric.

-          Qui a dit que je parlais de toi, j’aurais pu parler de Stephon Marbury, j’aurais même pu parler de moi, de quelqu’un d’ingérable qui domine tout le monde tout en gardant un sourire à vous fendre le cœur, dit Gérard sur un ton amusé.

-          Il doit être vraiment doué, il a un bon entraineur aussi.

-          Il est vraiment doué je confirme.

-          J’ai jamais pris le temps de te remercier pour ce que tu avais fait pour moi Gérard

-          Tu as eu bien d’autres choses à penser.

Eric baissa la tête. « Si tu savais » se disait-il.

-          Mais tu as encore l’occasion de me remercier si tu le souhaites vraiment.

-          Comment ?

-          En revenant jouer, en venant entrainer, en aidant tous ses gamins à grandir, tu as encore beaucoup à faire.

-          Je suis pas fait pour ça.

-          Bien sûr que si. Et je ne te demande pas de le faire pour eux ou pour toi, je te demande de le faire pour moi, un vieillard qui en sait long sur la vie.

-          Alors je vais croire le vieillard sur parole ? plaisanta Eric.

-          Je vais te raconter une histoire. Il était une fois une petite fille qui se retrouva punie à la suite d’une grave altercation avec ses parents. Ceux-ci ne voulaient plus la voir et décidèrent de l’envoyer dans un lieu inquiétant et menaçant où les enfants acquéraient une bonne éducation. Cet endroit était terrifiant. Si l’enfant n’agissait pas correctement, il était puni très sévèrement. La plupart des adultes n’étaient pas des gens en qui l’on pouvait avoir confiance. On raconte qu’il y avait beaucoup d’abus. Un jour, la petite fille en eut assez de sa situation. Elle confia sa situation à une femme qui paraissait moins brutale que les autres adultes. Elle prépara avec elle un plan pour s’échapper de cet endroit maudit. Ensemble, elles rassemblèrent assez d’éléments pour confectionner une stratégie fiable en tout point. Mais le soir venu, et alors qu’elles devaient se retrouver à une endroit précis, cette petite fille se retrouva seul et elle comprit tout de suite que quelque chose n’allait pas. Elle se mit derechef à courir en désespoir de cause. Elle vit tous ses espoirs s’en aller lorsqu’elle entendit  « elle ne doit pas être loin, nous avions rendez vous devant notre chambre ». Ces paroles lui transpercèrent le cœur. Mais elle se remit à courir et finit par tomber sur une autre femme qui n’avait fat que de la terroriser depuis son arrivée. La pette fille tenta de s’enfuir mais se fit rattraper et au moment où elle se pensait condamner au jugement suprême, elle se surprit à entendre « je vais te faire sortir d’ici ». Et c’est ce que cette personne fit.

Le silence se fit dans la pièce. Gérard prit un air nostalgique tandis qu’Eric ne comprenait pas ce que cela venait faire ici et encore moins ce que son acolyte attendait comme réaction. Il tenta quand même :

-          C’est du charabia ton histoire.

-          Je sais pas raconter les histoires, c’est mon grand père qui me l’avait conté, et ça m’avait marqué. Mais qu’en as-tu retenu ?

-          Pas grand-chose à vrai dire, répondit sincèrement Eric.

-          Tu devrais retenir qu’il ne faut pas faire confiance aux personnes les plus offrantes, parce que celles-ci peuvent avoir des idées derrière la tête, et que celle qui ne te donne rien sont peut être contrainte.

-          Alors je devrais me méfier de toi ?plaisanta Eric.

-          Non, mais je dis juste que tu devrais bien juger les gens qui t’entourent pour ne pas subir les mêmes événements qu’il y a 10 ans.

-          Merci du conseil Gérard, dit sincèrement Eric.

Malgré la tension qu’avait amenée cette histoire, ils continuèrent à parler tels deux vieux amis traitant du passé comme de l’avenir sans se prendre vraiment au sérieux. Leur route s’était croisée dix ans plus tôt pour leur apporter le meilleur à l’époque. Mais personne ne pouvait prédire ce que leur apporterais l’avenir.

En rentrant chez lui, Eric trouva étrange le fait que Gérard soit autant préoccupé par son sort. Qu’avait-il à y gagner après tout ? Eric n’avait pas joué au basket depuis des années et pire que cela, il n’avait même plus exercé la moindre activité sportive. Alors comment expliquer tout ceci ? Et qu’est ce que c’était que cette histoire tara-biscorunu ? Gérard était-il lié à l’auteur de la lettre ? Ou l’était-il lui-même. Cela devenait fou. Eric se rendit compte que la lettre, de part son incohérence même, pouvait concerner aussi bien des gens bien intentionnés que l’inverse. Ainsi, il ne pouvait se fier ni à ses amis, ni à ses ennemis.

$$

Célia accueillit son père en contenant sa joie. Elle n’était toujours pas sûr des bénéfices qu’elles pourraient tirer de lui. Et elle préférait encore préservé son petit frère. Lui qui montrait tant de volonté pour s’en sortir.

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En se rendant chez lui, Eric découvrit une lettre entrouverte déposée sur le paillasson.  Il était écrit : « je suis fière de toi, K »

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Commentaires
H
16 chapitres en 18 jours , intéressant ...
ll était une fois.....
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